Pour mieux cerner les mouvements migratoires au niveau des postes frontaliers du Bénin, les institutions en charge des migrations ne cessent de réfléchir sur le moyen le plus efficace. Dans cet ordre idée, il est initié un projet de renforcement du mode de gestion des frontières financé par le fonds de développement de l’Organisation internationale pour le Migrations (IDF) dont l’une des résultantes est la mise en place d’un système de collecte et d’analyse des données migratoires (MIDAS en anglais). Et pour permettre aux agents ainsi que les responsables en charge de la gestion des frontières béninoises d’avoir la maitrise de l’utilisation du MIDAS (Systèmes d’analyses de base de données des migrations), l’OIM-Bénin organise au profit de certains agents une formation. Dénommée formation des formateurs sur le MIDAS, cette session qu’anime Monsiuer Martin N’KONOU (Ingénieur Informatique de l'OIM Niger) a démarré le jeudi 7 janvier 2021 au siège de l’OIM Bénin, à Cotonou et a duré 03 jours. Elle consiste à former lesdits fonctionnaires de la Police républicaines de la Direction de l’émigration et de l’immigration (DEI) qui, à leur tour, se chargeront de renforcer les capacités de leurs pairs. Ceci à travers une formation sur le site du poste de contrôle juxtaposé d’Igolo, où le MIDAS sera installé. A l’ouverture, Madame Laurelle HOUNSOUNOU, chargée de bureau OIM-Bénin par intérim, a déclaré que «la question de la compréhension des flux migratoires est d’une importance capitale pour tout État pour des fins sécuritaires et de développement ». Et selon elle, il est un impératif d’en améliorer les moyens de collecte et d’analyse et sans oublier le stockage. D’où le MIDAS qui sera mis à la disposition du Bénin à travers le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique pour la DEI avec l’accompagnement technique de l’OIM.
Elle a également souligné que ce projet, commencé en 2019, vient d’entamer sa dernière composante (la formation des officiers à l’utilisation de ce système après que l’évaluation du mode de gestion des frontières terrestres à Igolo et l’acquisition des matériels aient été déjà faites. Laurelle HOUSOUNOU tout en saluant les efforts du gouvernement béninois et de la DEI pour l’intérêt accordé au MIDAS, n’a pas manqué de réitérer l’engagement de l’OIM à poursuivre ensemble l’objectif d’une migration pour le développement et sécurisée. «Car, les mouvements bien gérés et coordonnés sont bénéfiques à plus d’un titre», insiste-t-elle. Le Commissaire Principal de Police, Abdon Enold COUDORO, chef service des frontières représentant le directeur de l’émigration et de l’immigration, a laissé entendre «être curieux de découvrir l’approche du Midas de l’OIM pour la gestion des mouvements des populations riveraines». «Je suis impatient de voir ce système en place au niveau de la frontière d’Igolo», a-t-il précisé invitant les agents à participer de façon active à ce moment de renforcement de capacités. «Puisque de votre maitrise dépendra un bon fonctionnement du système», a conclu le Commissaire Principal de Police COUDORO.