L’Organisation internationale pour les Migrations (Oim) organise une deuxième phase de la formation au profit des officiers d’immigration sur le Midas. Après ceux du PCJ de Igolo, ce fut le tour des fonctionnaires de Malanville d'être initié sur cet outil de gestion des frontières à partir du lundi 18 janvier 2021.
C'est une formation qui se veut respectueuse de l’agenda africain sur la migration vise à faire tirer le meilleur profit aux pays en matière de migration.
« La migration, thème central pour la gestion des frontières, est un phénomène naturel qui constitue la solution et non le problème qui résulte de nombreuses autres difficultés », explique le Commissaire Divisionnaire de Police Florent Edgard AGBO, Directeur de l’Emigration et de l’Immigration.
La position stratégique qu’occupe le Bénin dans la sous-région motive davantage l'utilisation de cet outils.
« L’hospitalité qui caractérise le Bénin favorise les flux migratoires et appelle à prendre des précautions dans ce sens. Face aux réalités sécuritaires au nord du Nigeria, au Niger, au Burkina Faso, il est très important pour le Bénin d’être informé au mieux sur ce qui se passe au niveau des frontières en termes de mouvement de personnes. Le système de collecte de données de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) est une réponse qui intéresse le Bénin », souligne-t-il.
Selon lui, la question des données statistiques sur la migration est un sujet d’importance régionale et le Bénin est sur la bonne voie avec la modernisation de son mode de gestion des frontières terrestres. A cet effet, le Bénin pose les jalons nécessaires afin de mieux faire face aux défis migratoires.
« La réalité des frontières terrestres est un challenge pour le Bénin au regard des réalités sociologiques des peuples que les frontières tracées ont séparés. C’est un contexte dynamique quand on connaît l’état civil des pays africains », insiste-t-il.
La présente formation qui s’inscrit dans le cadre du projet MIDAS, qui intègre notamment la frontière de Malanville au nord du Bénin et permettra de renforcer la sécurité transfrontalière.
C’est un outil de collecte, de traitement et de partage des informations sur les migrants mis à la disposition du Bénin par le Japon. « Le Midas constitue une réponse à la problématique des données statistiques mais aussi leur sauvegarde », dixit Laurelle HOUSOUNNOU, chargée de Bureau par intérim de l’Organisation Internationale pour les Migrations au Bénin.